Créer un site internet

Le Sénégal met tout le monde Dakar

Soleil de feu et sable blanc, baobabs géants et parcs naturels, pagodes colorées et échos de tam-tams, bienvenue au Sénégal.

Tout le monde dakar1

De l'effervescence de Dakar aux barques colorées des pêcheurs de Saint-Louis (ci-dessus), le charme du Sénégal opère dans tout le pays.

Si les Français connaissent Saly, station balnéaire de la Petite Côte au sud de Dakar avec ses resorts aux maxi piscines, ses plages privées et activités nautiques, le Sénégal ne se résume surtout pas à cela.

Dakar, une capitale hyperactive

Dakar, d'abord, la grande agitée. Ici, tout va à mille à l'heure. Ses presque 4 millions d'habitants (si l'on tient compte aussi de sa banlieue, ndlr) zigzaguent en permanence au milieu d'un trafic saturé, des marteaux-piqueurs et des infrastructures héritées de l'époque coloniale française. Dakar ne vous laissera pas un souvenir impérissable mais il serait dommage de ne pas lui laisser une petite chance. On retiendra alors de la capitale son énergie, sa modernité et ses habitants chaleureux.

Le spectacle réside plutôt dans la rue. Perdez-vous alors au milieu de ses marchés pittoresques, arpentez rapidement le centre-ville entre la place de l'Indépendance et le palais présidentiel, où fresques et graffitis décorent désormais les murs et où les femmes flânent dans leurs boubous bariolés.

Déambulez entre les chaloupes multicolores des pêcheurs à deux pas de Soumbédioune, où travaillent des centaines d'artisans.

Après en avoir pris plein les yeux, on poursuit à table avec des plats de caractère et on goûte à l'excellente spécialité nationale : le "Thieboudienne", un plat épicé à base de poisson grillé, de légumes variés et de riz. Une cuisine généreuse et conviviale où l'on retrouve bien la téranga (hospitalité) des Sénégalais.

Tout le monde dakar2

La mémoire de l'île de Gorée

On descend ensuite sur le port en s'attardant un peu à la gare, magnifique bâtiment historique avec ses persiennes blanches en façade, et on file à l'embarcadère pour l'île de Gorée, classée au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.

À peine un pied posé à terre, on est frappé par la beauté de son architecture et submergé par son passé douloureux. Gorée a été du XV au XIXe siècle le plus grand centre de commerce d'esclaves de la côte africaine. On accède ainsi à "La maison des esclaves", qui date de 1776, avec ses murs jaunes et ocre et ses volets bleus.

Tout le monde dakar3

Au large de Dakar, Gorée, petite île attachante avec ses façades colorées.

Au rez-de-chaussée, on pénètre notamment dans les cellules où étaient entassés hommes, femmes, enfants, vieillards et malades. À l'étage, c'était le quartier des marchands. Accoudés en haut des escaliers, ils discutaient avec les acquéreurs de la valeur de chacun. Au total, l'île abritait une dizaine "d'esclaveries" qui renfermaient chacune entre 100 et 200 esclaves qui étaient envoyés ensuite dans les plantations d'Amérique.

C'est le coeur serré qu'on termine la visite avant d'arpenter le reste de l'île. Authentique et tellement photogénique avec ses élégantes maisons, on prend le temps de découvrir Gorée à pied. Ici, pas de voiture ni de deux-roues, on retrouve le calme. On prend alors le temps de s'arrêter devant l'église Saint-Charles-Borromée et le Relais de l'Espadon, ancienne résidence du gouverneur français.

Saint-Louis, la romantique

Autre escale incontournable du pays : Saint-Louis, la romantique. Située à l'embouchure du fleuve Sénégal - à moins de 300 kilomètres au nord de Dakar, près de la frontière avec la Mauritanie - Saint-Louis (classée au patrimoine mondial de l'Unesco) force à la tranquillité.

Ici, on change de rythme. On oublie les klaxons et les moteurs bruyants de la capitale et on préfère se balader en calèche, entre le vaillant pont Faidherbe et le quartier des pêcheurs.

Cliché peut-être mais, finalement, un bon moyen pour contempler les murs défraîchis des maisons coloniales aux balcons en fer forgé. Au passage, on vole des sourires et des scènes de vie : des hommes qui rentrent de la pêche, des femmes qui marchandent et s'activent autour de la marmite, des vieux qui discutent à l'ombre et des enfants qui jouent au foot dans les rues poussiéreuses.

On prendra aussi quelques minutes pour se poser devant La Grande Mosquée et son minaret atypique avec une cloche et un cadran d'horloge. Et on fera ensuite un bref passage à l'hôtel de La Poste et au musée Mermoz qui retracent le passage du grand aviateur de l'Aéropostale qui a inauguré en 1927 la ligne Toulouse - Saint-Louis du Sénégal sans escale.

Parlez-vous La Langue de Barbarie ?

Une fois la visite de l'île achevée, on prend la route en direction de la Langue de Barbarie, une réserve ornithologique de 2000 hectares. Ce parc national se caractérise par une vaste plage d'une vingtaine de kilomètres de long, entre le fleuve Sénégal et l'océan Atlantique. Un paradis pour les oiseaux où pélicans, flamants roses, goélands et cormorans sont la véritable attraction naturelle.

Du côté de l'océan, on traverse les dunes bordées de filaos pour s'accorder enfin une baignade dans l'Atlantique. Alors oui, le Sénégal met tout le monde d'accord.

Tout le monde dakar4

(08/01/2017 - www.laprovence.com)

Articles en français

 

 

 

 

 

 

×