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La star de NBA Boris Diaw s'engage pour le basket féminin au Sénégal

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Le capitaine des Bleus, Boris Diaw, s'investit depuis plusieurs années pour le développement du basket en Afrique. A Thiès, au Sénégal, il a participé à la création d'une section féminine. De retour du pays de son père, il raconte son récent voyage.

Après une saison NBA bien remplie avec son équipe des Spurs de San Antonio et avant d’entamer la préparation pour l’Euro-2015 de basket, Boris Diaw a fait escale pendant une semaine au Sénégal. Sur son compte Facebook, il a fait partager à ses fans ses excursions touristiques dans le pays de son père, Issa Diaw, un ancien champion de saut en hauteur.

Mais le capitaine des Bleus a surtout publié sur les réseaux sociaux des photos de son séjour à la Seed Academy de Thiès, à 70 km à l’est de Dakar. "J’ai fait ce voyage pour deux choses. D’abord pour voir ma famille et mon père qui vivent là-bas et puis en même temps, mon association (Babac'ards,NDLR) a commencé un partenariat avec la Seed Academy, une école de basket qui fonctionne depuis plusieurs années et qui fait du bon travail", décrit ainsi le capitaine des Bleus à son retour d’Afrique.

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Un militant du sport féminin

Depuis 2005, il s’investit sur des projets de développement pour les jeunes dans le pays de ses ancêtres. En janvier dernier, il a décidé de passer à la vitesse supérieure en signant une convention avec la Seed Academy, qui forme depuis 2002 de jeunes basketteurs: " Il n’y avait pas encore de filles. Le but du partenariat était de créer ensemble une section féminine". Fils de Elisabeth Riffiod, considérée comme l’une des meilleures joueuses de l’histoire du basket français, Boris Diaw milite depuis des années pour une meilleure reconnaissance du sport féminin. "C’est clair que cela fait partie de mon éducation. J’ai baigné dans le basket féminin étant petit et donc c’est tout à fait normal pour moi", raconte l’ailier de l’équipe de France.

La Seed Academy offre désormais la chance à de jeunes basketteuses de se perfectionner. Le but ? Faire éclore des joueurs de talents, mais surtout des têtes bien pleines, sur le modèle de l’Insep où Boris Diaw a fait ses classes aux côtés de Tony Parker. "C’est un étude-sport et non un sport-étude", insiste le champion NBA 2014 et champion d'Europe en titre. "C’est un petit peu à la manière des Américains : si les notes ne sont pas assez bonnes, les joueurs et les joueuses ne peuvent pas jouer et sont privés d’entrainement. Ce sont les études d’abord".

Le rêve américain

Mais dans leur esprit, les jeunes pousses du basket n’ont bien entendu qu’un rêve: jouer au plus haut niveau et, pourquoi pas, suivre les traces de Gorgui Sy Dieng, un ancien de l’établissement qui porte aujourd’hui le maillot des Timberwolves de Minnesota en NBA. "Si certaines d’entre elles ont un niveau élevé, le sport peut leur permettre d’avoir une bourse pour une université, par exemple aux États-Unis", explique Boris Diaw. "Certaines peuvent devenir professionnelles en Europe ou même continuer au Sénégal. Le but n’est pas d’être déraciné, mais d’aller au bout de soi-même et le plus haut possible. Cela devrait aussi aider dans le futur l’équipe nationale du Sénégal".

La Seed Academy s’inscrit en effet dans un développement plus global du basket dans ce pays. "Il est très populaire au Sénégal !", souligne Boris Diaw. "Après bien sûr le foot et la lutte sénégalaise qui est le sport numéro 1, mais il est très suivi". Pour faciliter l’émergence de nouveaux talents, le joueur s’est également associé avec la Fédération française de basket-ball qui a signé récemment des conventions avec dix pays du continent dont le Sénégal. "L’idée, c’est de pouvoir créer des synergies, de faire de la formation d’entraîneurs, de dirigeants de club ou d’arbitres, soit en invitant différents cadres ou en allant directement sur place pour organiser des formations", détaille le basketteur franco-sénégalais.

Un engagement sur et en dehors des terrains qui lui paraît tout à fait naturel. Réputé pour son esprit d’équipe, Boris Diaw n’aime se mettre en avant que pour faire avancer ses projets et pour récolter des fonds : "Ce n’est pas sur un plan personnel que je me base. Ce qui me fait plaisir, c’est d’aider et de voir ces filles avoir la chance de s’exprimer. C’est compliqué de pouvoir continuer ses études au Sénégal, d’avoir une formation et de trouver un métier par la suite. Le sport peut les aider". 

 

(11/06/2015 - www.france24.com)

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