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Huy : la limonade de l’AGRI sera produite au Sénégal

Agri huy

Des étudiants de l’AGRI remportent le concours de la Fevia grâce à une limonade à base de pain de singe. La recette sera produite au Sénégal.

En mars dernier, les élèves de la section de qualification «technicien des industries agroalimentaires» de l’AGRI, à Huy, ont remporté la première place du jury au concours Fevia (Fédération des industries agroalimentaires) Wallonie. Ils ont mis au point une limonade à base du fruit du baobab, le pain de singe. Baptisée La Maï, cette boisson sucrée sera produite au Sénégal grâce à l’ASBL Poupons de Là-Bas et au projet Sokhna-Maï. «Nous avons deux collègues qui ont fondé cette ASBL, explique Géraldine Bothy, professeure de la section. Elles essayent de valoriser la femme au Sénégal. On les a déjà aidées l’année dernière à faire de la confiture. Et on s’est dit qu’on pouvait développer autre chose.À la Toussaint, nos collègues ont ramené du Sénégal une grosse quantité de pains de singe, de fleurs d’hibiscus et de tamarin. Avec ces trois fruits, on a essayé de développer des sucettes et une boisson. Il fallait un produit rapide, facile et qui demandait peu de moyens afin que l’association puisse le reproduire elle-même.»

Les étudiants ont débuté l’élaboration de leur recette en octobre. «On n’avait pas spécialement beaucoup de temps, enchaîne Henry Didier, étudiant en agroalimentaire. On a dû tout penser de A à Z. On était un peu stressé dans le sens où certaines écoles se préparaient depuis deux ans et nous, on a eu deux mois pour la fabrication, pour préparer un plan marketing, un prix de vente et un prix de revient.On a été un peu étonné de gagner car on ne partait pas dans cette optique mais plutôt dans celle de préparer un produit pour 150 personnes du monde agroalimentaire.»

Après quelques essais, les jeunes ont arrêté leur choix sur une boisson froide sucrée. «On a essayé l’hibiscus et le tamarin mais ce n’était pas bon. Quant au pain de singe, tout seul, il est amer. On a finalement réussi à trouver une certaine stabilité avec l’ajout du jus d’orange, du sucre et du miel qui neutralisent l’amertume. Il y a juste eu une pasteurisation pour neutraliser les bactéries pathogènes, car le produit vient d’Afrique, et ensuite une ébullition.» L’avantage de La Maï est qu’elle est riche en vitamine C. « Il y en a trois fois plus que dans d’autres produits.»

Déjà très fiers de voir leur recette exportée au Sénégal, les étudiants ne comptent pas commercialiser leur produit en Belgique. «On ne voit pas l’intérêt de déposer un brevet. On a déjà ça en plus sur notre CV et c’est très bien. On ne veut pas se rétamer en le commercialisant. »

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