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En Afrique, les enfants ont un meilleur accès à l’éducation

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Les inégalités se réduisent chez les enfants en Afrique subsaharienne, notamment dans le domaine de l’éducation. C’est l’une des conclusions d’un rapport de la Banque mondiale présenté jeudi 25 juin, avec pour titre : Les enfants d’Afrique ont-ils tous les mêmes chances.

Deux des auteurs du rapport, Andrew Dabalen et Ambar Narayan, spécialistes du développement, se sont intéressés à étudier le niveau d’accès aux services de base dans vingt pays d’Afrique subsaharienne : éducation, santé et infrastructures.

Pour mesurer cette évolution, les chercheurs ont utilisé un indice d’opportunité humain (en anglais, Human Opportunity Index, HOI), utilisé depuis 2008. Il permet, d’une part, d’évaluer la capacité d’une société à offrir des opportunités au plus grand nombre, et d’autre part, de savoir si cela est fait de façon équitable dans les différentes couches de la société.

Le Zimbabwe en tête

Selon cette étude, évaluer le niveau d’accès à l’éducation repose sur quatre critères :

– La présence à l’école des enfants entre 6-11 ans

– La présence à l’école des enfants entre 12 et 15 ans

– Le début des études en école primaire au bon âge : entre 6 et 7 ans

– L’opportunité de terminer son cycle primaire

Le Zimbabwe arrive en tête avec un indice HOI de plus de 80 en ce qui concerne la présence à l’école des enfants de 6 à 11 ans. Il est suivi du Kenya et de la Namibie. Le Mali, le Niger, et le Liberia ferment le classement avec un indice de plus de 20.

Les pays d’Afrique anglophone monopolisent les premières places dans les quatre critères, mais les écarts avec les pays d’Afrique francophone se réduisent. Le rapport démontre que lorsqu’un pays a un bon indice dans un critère, ses résultats sont relativement bons dans les autres.

De moins en moins de guerre

S’agissant des écarts d’accès à l’éducation entre les filles et les garçons toujours très signifiants dans plusieurs pays, Andrew Dabalen, l’un des coauteurs du rapport, estime qu’il faut s’adapter à la situation de chaque Etat afin d’améliorer la situation : « Pour lutter contre cela et mettre en place une politique, il faut se rendre dans les pays touchés par le problème et comprendre le contexte. Sont-ce les normes sociales qui empêchent la réduction des écarts entre les filles et les garçons ? La religion ? Il faut identifier le facteur qui freine les choses. »

Malgré tout, le rapport se veut optimiste : la plupart des pays africains connaissent de moins en moins de guerre – ce qui était l’un des freins à la scolarisation des enfants ; la croissance économique continue du continent est propice pour des investissements dans l’éducation.

A l’avenir, les enfants vivants hors de ville auront donc beaucoup plus de chances d’aller à l’école. Et même les plus petits états ont les moyens de faire évoluer la situation. « Dans un pays pauvre doté de peu de services publics, scolariser des enfants n’est pas simple, estime Ambar Narayan. Si vous réussissez ça, la prochaine étape est également difficile mais pas impossible. »

(29/06/2015 - www.lemonde.fr)

 

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