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Le village des enfants perdus du Sénégal

A Dakar, la capitale du Sénégal, une association aide les enfants des rues. De nombreux petits élèves d'écoles coraniques, ou daaras, sont obligés de mendier et sont maltraités par des marabouts. Pour "Envoyé spécial", Pierre Monégier a rencontré des enfants talibés.

A quelques kilomètres de Dakar, capitale du Sénégal, le village du Lac Rose recueille des enfants de 5 à 18 ans qui n’ont nulle part où aller. Grâce à ce refuge, ils abandonnent la mendicité de la rue, la drogue ou la prison et trouvent une seconde chance, loin des maltraitances.

L’équipe d’Envoyé spécial a passé deux semaines au sein de ce village et partagé le quotidien des enfants et des éducateurs de l'ONG Village Pilote, qui tentent de leur donner un nouvel avenir. Dans les rues de Dakar, avant l'aube, elle a croisé des petits mendiants dont certains n'ont pas plus de 5 ans. 

La tradition de l'école coranique est parfois pervertie

Leur écuelle à la main, ils marchent plus de 5 kilomètres pour mendier leur repas et l'argent qu'ils doivent rapporter : 500 francs CFA (un peu moins d'un euro) sous peine d'être punis et battus par leur maître. "Si je ne rapporte pas un kilo de riz, explique ce garçon, il m'oblige à faire des pompes."

Aux journalistes d'Envoyé spécial, ils racontent leur quotidien. "On n'est pas des voleurs. Moi, je croyais que j'allais juste étudier le Coran, pas aller dans la rue pour mendier toute la journée. C'est ce que le marabout avait promis à mes parents." La tradition de l'école coranique, ou daara, est parfois pervertie par des marabouts sans scrupules. Des milliers de familles leur confient leurs enfants. Une situation qui reste taboue au Sénégal.

(12/06/2015 - www.francetvinfo.fr)

 

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